Réconfortante, variée et, de plus, excellente pour la santé ( si on ne force pas trop sur la crème et le fromage râpé...) la soupe se retrouve tout autour du monde...
Pour la bonne raison qu'il n'y a pas plat plus simple !
En revenant à l'essentiel, c'est quoi une soupe...ce qu'on n'a cuit dans un liquide ( souvent de l'eau ) et assaisonné.
Sur cette base irréductible on peut tout construire, ajouter des éléments cuits à part, faire revenir dans un corps gras avant de rajouter le liquide ( en cuisine on dit "mouiller"), mixer ou non, lier ( c'est à dire rendre le potage onctueux ) ou non...
Voici des pistes pour "faire un tour" des soupes, veloutés, potages, consommés et bouillons garnis ou non.
D'abord un peu de vocabulaire:
la soupe, c'était au départ la tranche de pain que l'on mettait au fond de l'écuelle et sur laquelle on versait le potage ( tout ce qui à qui à l'eau dans le pot ) et le bouillon de cuisson qui en résultait.Le tout était souvent le plat unique des campagnes.Pensez aux garbures et autres pots au feu ou poule au pot...
Le velouté est toujours mixé et lié, le résultat est onctueux comme une purée lisse et fluide.
Le consommé ( souvent garni ) et un bouillon très transparent, de couleur plus ou moins ambrée selon le bouillon de base.Pour l'obtenir il faut "clarifier" un bouillon choisi ( c'est à dire enlever toutes les impuretés et éléments qui pourraient le troubler pour le rendre limpide ).C'est une opération délicate et qui supprime une parti des saveurs du bouillon initial, d'où la nécessité de renforcer son goût par l'ajout d'arômes supplémentaires...c'est compliqué, ça augmente le prix du plat sans forcément ajouter un grand intérêt gustatifs...laissons ça aux grands chefs...
Revenons à notre base.
D'abord il faut un liquide, de l'eau, un bouillon ( que l'on a d'un plat précédent type pot au feu...ou un cube ! ), du lait, pourquoi pas...des tomates en boite dans leur jus ?
Ensuite il faut un élément majeur, celui qui va définir la soupe, souvent un ou plusieurs légumes mais aussi des légumes secs ( haricots, pois cassés ), un produit céréalier ( soupe aux nouille ou aux raviolis en Asie ),
une viande ( bouillon de boeuf...) ou du poisson ( cotriade ou bouillabaisse )...
Enfin il faut aromatiser tout cela avec herbes, épices, parfums divers...
Facultativement ou peu lier la soupe avec du riz ( cuit dans la soupe ou à part, il DOIT être trop cuit...), de la pomme de terre, de la crème, un jaune d'oeuf cru ( la soupe ne doit alors plus bouillir au risque d'avoir des bout d'oeufs coagulés qui flottent au lieux d'une texture lisse )...
Tout en rédigeant cet article je ne suis préparé pour le dîner un velouté de potiron tout simple.
Dans une casserole d'eau ( environ un petit demi litre ? ) j'ai mis un demi bouillon cube ( je n'aime pas quand c'est trop salé, je préfère si besoin en rajouter ( du sel ) en fin de cuisson).
Lorsque le tout c'est mis à bloublouter j'ai jeté dedans une poignée de riz thaïe ( du riz à risotto ou du riz rond de base auraient fait la même chose, là j'avais celui là ) et une tranche de potiron épépinée épluchée et coupée en petits cubes ( pas besoin que ce soit hyper régulier, ce sera mixé mais plus c'est coupé petit, plus ça cuit vite...) et j'ai laissé mijoter jusqu à ce que le potiron soit tendre...en remuant de temps en temps pour vérifier qu'il reste assez de liquide et que ça n'attache pas ( le riz "boit" énormément ).
Lorsque tout était bien cuit j'ai versé le contenu de la casserole dans le blender ( s'il reste beaucoup de liquide ne versez pas tout, vous rectifierez la texture après, c'est plus facile de fluidifier un potage trop épais que de relier un velouté trop liquéfié ).Il a fallu que j'ajoute un peu d'eau ( le riz avait beaucoup bu, je l'avais dit !!! ).
Puis j'ai reversé le tout dans la casserole pour " rectifier l"assaisonnement" ( en gros, j'ai goûté, trouvé que ça manquait un peu de sel, ajouté aussi une pointe de muscade et une cuillère de crème fraîche ).
J'ai donné un dernier bouillon et j'ai versé fumant dans un grand bol mon velouté.
Sur le même principe ou peut faire tout les veloutés de légume du monde.J'aime le riz pour lier, il donne une texture très lisse et soyeuse mais la pomme de terre ( choisissez la farineuse, sinon ça marche pas ) ou tout autre féculent très cuit fonctionne bien.
L'autre jour j'ai préparé une cocotte de soupe au choux et au lard qui nous a fait deux repas.
Dans un grand faitout j'ai fait revenir de la poitrine fumée découpée en gros lardons et j'y ai ajouté un oignon émincé pas trop petit ( c'est une soupe rustique ),.
Lorsque les deux on étés bien revenus ( lardons dorés et oignon translucide et légèrement doré aussi), j'ai ajouté une tête de choux frisé que j'ai coupé en quatre, dont j'ai enlevé le coeur ( le trognon ) qui est dur et que j'ai émincé en lanières.Après avoir bien mélangé le tout et donné un coup de chaud au choux j'ai versé deux litres d'eau environ dessus et j'ai porté à ébulition.Il ne restait plus qu'à laisser doucement mijoter jusqu'à ce que le choux soit cuit à mon goût ( c'est à dire tendre mais pas en bouillie non plus ), à rectifier l'assaisonnement en sel ( je n'en avais pas encore mis, les lardons sont salés et la soupe a réduit à la cuisson ) et en poivre et à servir.
Le premier repas j'ai servi surtout du choux et un peu de bouillon avec du pain frais, le second j'ai ajouté des petites pommes de terre à chair ferme au reste et je les ai cuites dedans.On s'est régalé les deux fois.
Bon sur ce, je vous laisse, mon velouté m'attend et j'ai les crocs...Bon appétit !